Reprise des entraînements sur fond de réconciliation entre les factions rivales.
Le CA a «enfin» repris les entraînements, non sans avoir été, ô ironie du sort, le dernier à le faire parmi toutes les équipes de la Nationale A, ce qui constitue —hélas— une malheureuse première dans l’histoire d’une section considérée comme l’une des plus titrées du pays. Et pourtant, cette reprise relevait, jusqu’ici, de l’impossible, étant donné la persistance d’une crise aiguë qui s’est complexifiée davantage par la guerre sans merci opposant des factions rivales qui s’entretuaient dans le but de s’emparer des rênes de la section. Et là, nous n’irons pas jusqu’à remuer le couteau dans la plaie, car ce qu’on a vu s’apparente à une vulgaire saga familiale émaillée de coups bas, de scènes de ménage et d’échanges d’accusations si âpres qu’il serait inutile de s’y attarder.
Les bons offices de Ben Samir
Et puis un jour, le «miracle» eut lieu lorsqu’à l’initiative de l’ancienne gloire du CA Raouf Ben Samir, les belligérants répondirent présent à une première réunion de réconciliation. S’ensuivront alors embrassades et échanges d’accolades et de sourires entre les ennemis d’hier qui, dans un moment de sagesse, ont enfin compris que la fuite en avant dans laquelle s’est engluée la section les déshonore tout simplement. Eux qui prétendaient être des enfants du club et ses soldats qui l’avaient longtemps servi avec loyauté. Eux qui savaient pertinemment que si la section s’est installée dans le chaos, c’est justement à cause de leurs luttes fratricides. Bref, on peut dire maintenant que les bons offices de Ben Samir ont eu leur effet positif. Premièrement, parce que les acteurs de ce navet ont juré, à l’occasion, d’enterrer la hache de guerre et promis de se remettre, corps et âme, au service de la section pour l’aider moralement et surtout financièrement, et cela quel que soit le verdict des prochaines élections du club. Deuxièmement, parce qu’au lendemain même de ce rassemblement inespéré, la salle Bellamine (ex-Gorjani) a rouvert ses portes aux joueuses et joueurs des différentes catégories de la section.
Les entraînements ont donc repris sous la conduite du coach Mounir Riahi dans l’attente de la régularisation des cas des joueurs en fin de contrat. D’où l’obligation de débloquer un fonds de roulement provisoire permettant le paiement des dettes (envers joueurs, entraîneurs, staff médical et fournisseurs) et, pourquoi pas, le renforcement de l’effectif par de nouveaux recrutements. Et le plus tôt sera le mieux, la reprise de la compétition étant à nos portes (15 août).